• VASCO GASQUET : Mai 68 et après ?

    VASCO GASQUET : Mai 68 et après ?

    vernissage : le 8 mai à 18h30
    expo : Du 9 mai au 30 mai 2008
    Samedis et dimanches de 14h à 19h,
    et du mercredi au vendredi de 14h à 17h ou sur rendez-vous.
    Entrée libre. 
     à La Maison du Livre (24-28 rue de Rome - 1060 Saint-Gilles).
    Tél. : 02-543.12.20
    Fax : 02-543.12.30
    Site internet : http://www.lamaisondulivre.be/
    Mail : info@lamaisondulivre.be

    À l'occasion du 40è anniversaire de Mai 68, la Maison du Livre accueille Vasco Gasquet, auteur anonyme de nombreuses affiches de cette époque, dont beaucoup sont encore en sa possession, et l'un des tout premiers à mettre en place l'atelier de sérigraphie à l' «ex-Ecole des Beaux-Arts» de Paris. Amoureux de Saint-Gilles, il est heureux d'y montrer également des oeuvres récentes humoristiques et iconoclastes qui, par le biais de techniques diverses - huile, acrylique, aquarelle, encres, eaux fortes, collages - passent le monde contemporain au crible, avec dérision et malice, dénonçant la médiocrité, l'arrivisme, la lâcheté et la délation.

    Après une période abstraite dans les années 60, les recherches personnelles de Gasquet portent sur la peinture proprement dite, les oeuvres originales
    reproductibles et les spectacles.
    On observe un net glissement de l'oeuvre unique d'inspiration pop-art à l'image reproductible par le truchement de la sérigraphie, financièrement plus accessible, puis à un art éphémère et collectif, le light-show. Le geste remplace la trace.
    En 1969, Vasco Gasquet participe à la création d' « Ubu Roi » d'Alfred Jarry, mise en cause magistrale du pouvoir, de ses excès et de la bêtise. Et comme « elle bouge encore, la bête immonde », le sujet en peinture peut refaire
    surface. La manifestation devient perpétuelle.
    S'ensuit une galerie de portraits (et d'autoportraits) décapants et acerbes.
    Les derniers sont exposés ici, ainsi que les dernières encres sur papier (2008), d'ambiance légèrement plus zen.


     

     

    MAI 68
    là où l'art s'arrête et où la vie commence...

    L'anarchie c'est l'ordre Si l'affiche politique, qu'elle soit d'information ou de propagande, existe depuis longtemps déjà, en Mai 68, son foisonnement est unique : par son ampleur, sa qualité, le mode de création utilisé, son impact. Plus de 500 affiches, signées du seul tampon de leur lieu d'origine (qui ne fut pas uniquement l'école des Beaux-Arts, puisqu'il faudrait citer aussi les ateliers populaires des Arts Décos, de l'école de Médecine, de la fac de Sciences, des facs de province, des universités d'été et des groupes anars isolés) sans que jamais n'apparaisse un nom d'auteur, sont aujourd'hui répertoriées.
    Certaines portent la marque d'artistes connus, d'autres furent l'oeuvre d'un anonyme inspiré ; la plupart, le fruit d'une élaboration collective.

    Nées pour la plupart d'une technique millénaire, la sérigraphie, les affiches de Mai 68 ont les qualités et les défauts de ce mode de reproduction utilisé « en temps de guerre » sans les raffinements qu'offre aujourd'hui la technologie.
    Mais leur impact tient surtout à l'adéquation de leur forme (dessin et slogans) à la situation politique. «Les murs avaient la parole» ; appuyant l'action des rues, les grèves, les manifestations, elles constituaient le miroir du quotidien de Mai 68. J'ai participé personnellement à l'édification de l'atelier des Beaux-Arts. Tout d'abord à l'atelier litho, mais les tirages étaient vraiment trop faibles (15 à 20 à l'heure). Nous n'étions pas près de couvrir Paris d'affiches. J'ai donc amené à l'école le premier matériel de sérigraphie rudimentaire que je possédais, et me mis immédiatement au travail.
    J'aime la phrase de Cohn-Bendit : «Ceux qui lancent les révolutions sont toujours les cocus de l'histoire ». Pour une fois n'est pas cocu qui veut. Sur l'exemple de l'atelier des Beaux-Arts, plusieurs autres ateliers s'ouvrent et créent des affiches; parmi ceux-ci l'atelier des Arts Décos qui a certainement produit les affiches les plus virulentes de cette période. Aujourd'hui encore beaucoup d'affiches politiques et sauvages sont pensées et tirées selon les principes de cette époque. Le procédé continue à être efficace.

    Vasco Gasquet

     

     

    Vasco Gasquet sera présent au vernissage et signera le livre 500 Affiches de Mai 68, publié chez Aden.


    Démonstration de sérighraphie par Titom et des membres du réseau ww.68mai08.org.


    Durant le vernissage, intervention musicale de Céline Lory et Stephane Ginsburgh, membres de l'asbl Le Bureau des Arts, qui organise le 10 mai à 20h à
    La Maison du Peuple de Saint- Gilles une Nuit des Solistes sur le thème « Musiques, luttes, résistances ».
    Entrée libre.
    Plus d'infos sur www.ginsburgh.net

     


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